Gérald Martin est un sacré personnage. En effet, j’ai assisté à l’éclosion de cet artiste. Sans bagage ni pratique, il a bravé les intempéries, vent de face, s’est littéralement lancé sur ce chemin ardu, parsemé de pièges où seule une vérité indéterminée fait avancer. Rien que ça et tout humain moyen aurait abandonné ! Sa sensibilité tenace le pousse dans les méandres de l’Abstraction. « Petit fils » du groupe Support-Surface, dilué d’une dose d’Art Concret, ses recherches sur la matière interrogent le rapport au temps, sa fluidité et sa représentation. Venant du son, Gérald Martin développe un travail autour de la bande magnétique et explore son côté graphique. Paré d’une grande force de travail et une motivation en acier inox, l’artiste avance. Son travail évolue à pas de géant, à la vitesse du type qui se bat avec ses mains et ses idées, seul dans son atelier. Cet artiste prouve que, en bossant comme un fou, tout est possible, mais rien n’est sûr, la route est longue et sinueuse… Ce jeune artiste a l’énergie nécessaire afin de déplacer les montagnes dans sa tête et travaille tous les jours à trouver sa voie. Chapeau bas !
Cyrille Putman.
Cyrille Putman.